Le silence des ruines
« Ne pose pas si fort le pas !
La peau de la terre, crois-moi,
est toute faite des corps que nous fûmes »
Ma’arrî, poète syrien du Xeme siècle.
Lentement, la source émerge de sa dimension imaginaire et m’abreuve de sa réalité.
De ce passé, il me reste le nom, le sang, l’odeur de cette terre devenue familière, l’Histoire, les amitiés.
Face à la ville nouvelle, Qacentina, vivante mais épuisée, se dresse dans un silence rebelle.
Dans la souika, ville-vestige de l’époque ottomane, la vie serpente parmi les ruines. La mélancolie est faite des confidences des absents.
Et si les hommes meurent, les lieux restent.