Contre toute attente

Ce projet a commencé en janvier alors que je découvrais les camps de réfugiés en Croatie, musulmans à 90 %, au cours d’une enquête sur le viol massif des femmes bosniaques.

Depuis, ces camps sont devenus permanents, le temps y écrase l’espoir et la seule raison de vivre est l’attente…L’attente d’un mari, d’un père, d’un fils, d’une femme, d’une lettre, d’un départ pour l’étranger ou, tout simplement d’un repas.

Aujourd’hui, pour les 30 000 laissés pour compte dont l’identité est soudain réduite à celle de leur confession, l’avenir est un rêve anéanti.

L’absurde est atteint avec Mostar Est en Herzégovine où les survivants sont réfugiés dans leur propre ville, entièrement détruite après 11 mois de siège.

J’ai choisi de travailler loin du regard des médias dans les coulisses de la douleur, de l’oubli et de la peur. J’ai cherché à saisir l’humanité qui perdure malgré la haine des bourreaux et où seul le vide des regards reste pour nous hanter.

Projet soutenu par la Bourse Léonard de Vinci – Villa Médicis hors les murs.

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